Maintien et évaluation

Maintien hémodynamique du donneur potentiel et évaluation du donneur

 

Les perturbations physiologiques qui suivent le décès neurologique peuvent souvent compromettre la viabilité des organes à transplanter. Il se produit des dérèglements cardiovasculaires, endocriniens, métaboliques ainsi qu’une perte de contrôle de l’homéostasie interne. Ces bouleversements sont le résultat de formidables stimulations parasympathiques et sympathiques, de la tempête cathécholaminergique et d’une réaction inflammatoire généralisée.

Une prise en charge sous-optimale des donneurs d’organes peut entraîner jusqu’à 30 % de perte d’organes. En pratique clinique, l’hypotension, le diabète insipide, l’hypothermie, l’hypernatrémie, les arythmies, l'œdème pulmonaire, l’acidose métabolique, les surinfections et la coagulation intravasculaire disséminée sont communs chez les donneurs. D’autres contretemps pourtant faciles à résoudre sont également responsables d’une perte significative d’organes. C’est le cas, entre autres, de l’atélectasie pulmonaire qui, maintes fois, a mené à l’exclusion de ces organes précieux que sont les poumons.

Une prise en charge systématique et méthodique permet de maximiser le nombre et la qualité des organes à transplanter. Désormais, les donneurs ne sont plus précipités vers le bloc opératoire afin de prélever les organes le plus tôt possible. La tendance est plutôt de prendre le temps nécessaire afin de stabiliser, traiter et récupérer la fonction d’un maximum d’organes chez chacun des donneurs.

Depuis 2004, plusieurs dizaines de transplantations supplémentaires ont été rendues possibles grâce à cette façon de procéder. Plusieurs médecins ont su récupérer la fonction ou redonner une fonction optimale à de nombreux coeurs et poumons grâce à des protocoles de récupération de dysfonctions d’organes.

Les guides relatifs à l'évaluation et au maintien des donneurs sont des outils servant à aider les professionnels de la santé à assurer le maintien optimal de la fonction des organes des donneurs afin de sauver un plus grand nombre de personnes en attente de transplantation.

Vous pouvez consulter les guides relatifs à l'évaluation et au maintien du donneur adulte et pédiatrique dans la section Procédures et formulaires

 

8 patients sur 10 conservent leur greffon rénal au moins 5 ans.
7 à 8 patients sur 10 survivent au moins 5 ans à la suite d’une greffe de cœur et de foie.

 

Évaluation du donneur

 

 

C’est à cette étape que le coordonateur-conseiller clinique de Transplant Québec arrive à l’unité de soins intensifs pour rencontrer la famille, remplir un questionnaire médical et social avec elle et débuter ou continuer, en collaboration avec l’équipe traitante, la qualification du donneur et l'évaluation de chaque organe pour lequel il y a un consentement.

Il est possible, selon la situation et la distance, que le coordonnateur-conseiller clinique de Transplant Québec ne puisse se déplacer au centre hospitalier référent. Alors, il communiquera par téléphone avec la famille afin de compléter le questionnaire médical et social. De plus, le coordonnateur-conseiller clinique peut être rejoint en tout temps pour répondre aux interrogations de l’équipe traitante.

Cette période d’évaluation et de qualification peut durer en moyenne de 24 à 36 heures.

Cette étape est essentielle afin que les équipes de transplantation puissent bien évaluer l’admissibilité de chaque organe à la transplantation. De plus, il est très important de prendre le temps nécessaire dans les unités de soins afin d’optimiser la fonction de chaque organe et, par conséquent, le nombre d’organes transplantés par donneur.

À ce stade, l’équipe traitante tient entre ses mains le pronostic de huit receveurs d’organes potentiels.

 Que pouvons-nous transplanter ?

 

En présence d’un donneur conjoint d’organes et de tissus, Transplant Québec fait le lien avec Héma-Québec.

Durant cette période d’évaluation du donneur et des organes pour lequels un consentement a été donné, des examens complémentaires pourraient être demandés afin de s’assurer du bon fonctionnement de chaque organe en prévision de la transplantation.